La crise économique et financière de 2008 : Chronologie
• Les premiers signes en 2007 avec la crise des subprimes (créances hypothécaires)
8 février 2007 : La banque britannique HSBC annonce que la hausse des impayés sur ses crédits immobiliers américains amputera son bénéfice de 10,5 milliards de dollars.
Pendant l’été, plusieurs banques, américaines et européennes, font face à des faillites de fonds spéculatifs. 9 août 2007 : BNP-Paribas annonce le gel de trois fonds contenant des crédits subprimes.
Il s'ensuit une panique mondiale. Le marché monétaire se bloque. La Banque centrale européenne réagit et déverse 94,8 milliards d'euros de liquidités. 22 août 2007 : Action concertée des banques centrales américaine, européenne et britannique qui apportent 330 milliards de liquidités au système monétaire. • En quelques mois, la crise s’intensifie et se propage à l’ensemble du système financier. Ce qui n’était, au départ, qu’une crise immobilière s’est mué en crise de liquidité et de solvabilité bancaire, puis en crise boursière et en crise globale du système de financement.
11 février 2008 : La Fed estime que les pertes liées aux subprimes atteindront 400 milliards de dollars, au lieu des 50 milliards prévus un an plus tôt.
13 juillet 2008 : En une semaine, les actions de Fannie Mae et Freddie Mac (deux sociétés parapubliques de refinancement du crédit immobilier), qui garantissent 40 % de l’encours des prêts immobiliers américains (soit 5.300 milliards de dollars), ont perdu 45% en Bourse.
7 septembre 2008 : La Réserve Fédérale doit garantir la dette de Fannie Mae et Freddie Mac à hauteur de 100 milliards de dollars chacune, ce qui représente un quasinationalisation.
16 septembre 2008 : Lehman Brothers se déclare en faillite. La Fed refuse de la sauver. Cette nouvelle déclenche une panique mondiale, comme en août 2007. Aujourd’hui, la faillite de Lehman Brothers est considérée comme l’évènement qui a précipité et intensifié la crise. Les banques centrales injectent des liquidités pour sauver les établissements de la faillite, mais sans parvenir à calmer les marchés. Plus personne ne veut acheter ni prêter. Les indices boursiers dégringolent, le marché interbancaire se bloque. La Banque centrale européenne injecte 100 milliards d'euros en deux jours sur les marchés européens.
• Nicolas Sarkozy en première ligne en France et en Europe Nicolas Sarkozy s’implique dans la gestion de la crise, avec la volonté de rassurer les entreprises et les épargnants. Il consacre son discours de Toulon (25 septembre 2008) à la crise, ses causes et ses effets, et donne sa vision de la « refondation du système financier international ».
4 octobre 2008 : En tant que Président en exercice de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy organise un « G4 » à l'Elysée (Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie). Il a compris qu’il faut une action coordonnée des Etats et non un « chacun pour soi » qui n’a pas fonctionné jusque-là.
6 octobre 2008 : Les Bourses connaissent une chute historique qui se poursuivra pendant des jours. A Paris, le CAC 40 perd 9% en une journée. Sur la semaine du 6 au 10 octobre 2008, le CAC 40 a subi une perte cumulée de 22,4 %
11 octobre 2008 : Le G7 à Washington prend des mesures pour rassurer les déposants et débloquer le crédit.
15 octobre 2008 : En France, une loi de finances est adoptée (en moins de 3 jours !) pour que l’Etat puisse accorder sa garantie aux banques (jusqu’à 360 milliards d’euros).
• La crise est mondiale. Pour redonner confiance, les Etats annoncent des plans de relance, apportent leur garantie et souhaitent refonder le système financier.
6 novembre 2008 : Le FMI révise à la baisse ses prévisions économiques. Les Etats-Unis et la zone euro seront en récession en 2009. 9 novembre 2008 : La Chine adopte un plan de relance de 461 milliards d'euros. Les "Bric" (Brésil, Russie, Inde, Chine) adoptent une position commune en vue du G20 du 15 novembre à Washington.
15 novembre 2008 : Le G20 à Washington jette les bases d'une réforme de la régulation financière.
26 novembre 2008 : José Manuel Barroso présente un plan de relance européen de 200 milliards d'euros.
• 2009 : vers une sortie de crise et une volonté de « moraliser » le système. En janvier, les plans de soutien aux banques continuent. 10 février 2009 : Timothy Geithner, nouveau secrétaire au Trésor qui était jusqu'alors président de la Fed de New York et donc très impliqué dans la gestion de la crise financière, présente un « plan de stimulation économique » de 900 milliards de dollars.
10 mars 2009 : Publication d'une note annonçant un retour aux bénéfices de Citigroup sur janvier et février. Les marchés boursiers reprennent confiance. C'est le début d'une hausse presque continue sur deux trimestres.
17 juin 2009 : Dix banques américaines remboursent les aides de l'Etat et récupèrent leur liberté de rémunération. 8 juillet 2009 : Le FMI revoit à la hausse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale.
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